Bourges a remporté dimanche le Tournoi de la Fédération pour la troisième fois d'affilée en s'imposant contre son meilleur ennemi Valenciennes (71-67). Alors que les deux équipes s'affrontaient pour la sixième fois en finale, les Berruyères ont dû attendre la prolongation pour faire la différence. Céline Dumerc a pris ses responsabilités avec 26 pts et un beau 4/7 à trois points, bien assistée par les 18 pts de Evanthia Maltsi. Cathy Melain et ses coéquipières gagnent ainsi leur ticket pour la prochaine Euroligue, qui accueillera quatre équipes françaises après l'élargissement décidé par la FIBA.
Les Nordistes, qui avaient sorti in extremis Montpellier samedi, n'ont pu profiter d'une Kristi Harrower aussi précise qu'en demi-finale. Elle finit tout de même avec 17 pts, trois points de moins que Gruda. La meilleure équipe de la saison régulière a pourtant fait la course en tête pendant la quasi-totalité de la rencontre. Maltsi maintenait heureusement Bourges à flot en inscrivant 10 points dans le premier quart-temps. Un manque de réussite offrait le break à Valenciennes à la mi-temps (36-29) mais mais les Berruyères reprenaient les devants à deux minutes du terme. Sur un tir primé, Harrower parvenait à arracher la prolongation, en vain.
Pour sa première participation au Tournoi, Lattes Montpellier a pris la 3e place en dominant Villeneuve d'Ascq (68-62). Les Héraultaises ont su s'imposer dans le secteur intérieur (Podkovalnikova 13 pts, Dijon 11 et Reghaïssia 10).
Interwiew de Céline Dumerc:
«Céline Dumerc, vous avez couru après le score pendant presque la totalité du match, quels sentiments se dégagent après une telle victoire ?
La joie est multipliée par dix. Bien sûr, si nous avions gagné de 20 points, nous aurions été contentes, mais nous ne l'aurions pas ressenti de la même manière. Aujourd'hui, c'était jouissif : de ne rien lâcher comme nous avons réussi à le faire, d'en vouloir toujours plus, de ne jamais baisser les bras et de revenir sur Valenciennes pour finalement l'emporter, cela nous rend encore plus heureuses.
Réussir à conserver sa couronne dans ce tournoi relevé est également une bonne performance...
D'autant plus que nous sommes arrivées pour le disputer avec un moral un peu entamé du fait des blessures d'Emmeline Ndongue en début de semaine (ndlr, qui a finalement pu jouer) et de Sonja Kireta (blessée en Coupe de France mercredi). Nous nous posions pas mal de questions... En même temps, toutes les équipes devaient s'en poser : nous jouons dans le même Championnat, nous sommes toutes dans le même état de fatigue. A partir du moment où nous sommes qualifiées pour la finale, nous nous disons "Il faut se battre jusqu'au bout, se donner à fond". Nous savions que nous avions des faiblesses et nous avons su les combiner avec nos atouts.
Pensez-vous qu'une des clés de votre réussite ait été cette solidarité que vous évoquez ?
Notre grande force est d'avoir une équipe polyvalente, en attaque comme en défense. Et de toujours y croire. Par exemple, nous avons eu un petit passage à vide au niveau de l'attaque. Nous appliquions le système de jeu, et nous ne marquions pas. Jamais nous ne sommes affolées. Nous avons continué à jouer en confiance, et les paniers sont à nouveau rentrés.
Vous allez pouvoir entamer les play-offs le 25 avril en toute confiance, sans penser à la qualification en Euroligue déjà acquise...
Ce ticket pour l'Europe nous trottait effectivement dans la tête. Désormais, c'est un poids en moins que nous avons à porter avant les play-offs. A nous de jouer dans le même état d'esprit et de faire en sorte de continuer à gagner.»
